AIT SAADA, mon village natal

AIT SAADA, mon village natal

Récits et Images de la lointaine Kabylie ou les Chroniques d'un terroir déchiré entre traditions et modernité.


Attaf notre ancêtre

Publié par AIT MOHAND Idir sur 29 Août 2008, 08:20am

Catégories : #Mes articles

Arbre généalogique des Ait Mohand 'Ath M'hend"

Voici deux villages, Ait Saada et Ait Daoud formant la commune de Yattafène.

Que savons-nous de Attaf, cet ancêtre qui donna naissance, d’après certains, à ces deux villages. D’où vient-il ? Difficile d’y répondre. Saada sonne au féminin et Daoud est-ce un nom amazigh ?

J’ai essayé de remonter le temps en reconstituant l’arbre généalogique de ma famille, c’est la branche la plus simple car mon grand père est déclaré âgé de 55 ans en 1891, donc né en 1836. Fils de Abdeslam ben Belkacem d’après nos aïeux, fils de Abdeslam ben Mohand nath M’hand selon les registres matriciels.

Impossible d’aller plus loin pour établir avec exactitude la lignée jusqu’à l’ancêtre Hamou. D’après la tradition orale, ce dernier serait venu d’Ait Menguellat. Ayant fui la vendetta, il élit domicile à « Achrouf » point culminant du village puis donna naissance à quatre fils :

- M’hend (Ath M’hend)

- Ahmed (Ath Ahmed)

- Arav (Ath Ouarav)

- Ali (Ath Ali)

Voici donc à l’origine, la composante d’Ait Hamou, l’un des quatre quartiers du village avec : Ait Imloul, Ait Zekri et Ait Ider.

Aujourd’hui le quartier « Ath Hamou » forme au total neuf familles : Touggourti, Ait Mohand, Ait Ouali, Ait Ahmed, Meddour, Ait Ali, Ouarab, Aoudia et Djoudi.

- Ath Ouali : Leur aïeul, originaire d’une région appelée « Ath Ouedjhane », fut ramené par l’un de Ath  M’hend puis adopté par la famille.

- Ath l’Hadj du nom : Ait Ali dont l’aïeul fit un pèlerinage (Hadj).

- Ath Meddour : Leur ancêtre ayant un lien direct avec les Marabouts : Ath Sidi Meddour.

- Ath Allaoudha : Aoudha serait le fils d’Ali décédé avant sa naissance.

D’ailleurs, nous prononçons bien : Ath Ali Aoudha et non pas (Ath Aoudha). Ce qui corrobore la thèse que ce fils est né après le décès de son père Ali. Tout comme l’ancêtre M’hend et non pas Mohand comme inscrit à l’état civil. On dit bien : Ath M’hend au lieu de Ath Mohand.

- Ath El Djoudhi : Seraient venus des contrées lointaines pour des raisons cultuelles.

- Touggourti : Leur aïeul « Merzouk » fut ramené par Ait Ali Bélaid de Touggourt dans un passé pas très lointain.

Je voudrais soulever une question en ce qui concerne « Aoudha». On dit que ce nom veut dire en terme berbère : (orphelin n’ayant pas connu son père). La transcription de ce nom en Français : Aoudia peut s’expliquer par le fait qu’aujourd’hui, on a recensé plus de 6000 personnes vivant en France portant ce nom de famille. Personnellement, j’ai connu des « Aoudia » qui sont originaires de différentes régions d’Algérie, y compris du Sud dont certains sont de couleur.

Seuls les vestiges encore visibles de El Djamaa Entighilt, peuvent témoigner, aujourd’hui, du passé lointain depuis l’arrivée de l’ancêtre Hamou.

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