Mes premiers pas … (2/2)

10102008

formation1er octobre. Mon premier jour. Costume, rasé de près, la petite malette noire et en route. Rendez-vous à 8h30. Je suis bien sûr en avance et je remarque ne pas être le seul à faire semblant d’être occupé dans ma voiture. Puis je me présente à l’acceuil et la secrétaire m’indique une salle. Je ne m’attendais plus à être seul … En effet nous êtions près de soixante à débuter le même jour ! J’ai su par la suite qu’une partie était ici pour des stages de fins d’études, etc., mais sur le coup cela surprend. La journée fut consacrée à la présentation de l’entreprise, de ses règles, de son fonctionnement, etc. … tout en allemand. Nous êtions cinq (deux francais, un colombien, une espagnole et une brésilienne) à ne pas comprendre un mot des différents intervenants . Coup de chance ma voisine avait travaillé en France et a pu répondre à mes intérrogations sur les nombreux documents distribués à remplir. C’est ainsi que j’allais suivre dès le lendemain et pendant deux semaines une formation sur un logiciel que je connaissais déjà. Pour mes anciens collègues de MNP2R il s’agit de CATIA v5.

Bon pour être franc je me suis dis qu’après avoir utilisé ce logiciel au cours de mes études les journées promettaient d’être longues (comme le chante Tryo). Mais je suis vite descendu de mon nuage.  Déjà le formateur fait son discours en allemand uniquement. Heureusement on m’a gentilment distribué un script en anglais et le logiciel l’est aussi. Ensuite dès le deuxième jour nous avons abordé des points avec lesquels je n’étais pas familier. Mes lacunes, que dis-je, mon ignorance de la langue à ce jour nivelle le niveau. Du coup je m’accroche comme tout le monde ! Cette formation va déboucher sur un examen qui délivrera un certificat. Ce précieux document permet de travailler pour un grand constructeur automobile américain qui a des milliers de m² de bâtiments à Cologne. D’ailleurs l’entreprise qui m’emploie est noyée dans cette abondance qui m’amènera à travailler dans leurs locaux.  Enfin je vais enchaîner sur une seconde formation, plus courte, traitant de la gestion des fichiers pour enfin rejoindre mon équipe à la fin du mois ! communautéL’équipe est composée de 18 membres de 7 nationalités diférentes. Tiens cela ressemble à mon logement tout cà ! Mon chef d’équipe, Uwe, est persuader que je suis quelqu’un de bien et que je vais produire un bon travail. On s’est rencontré seulement à deux reprises pour dire qu’il a vraiment du recul ! Trêve de plaisanteries. Cependant je lui renvoie le compliment (moi aussi j’ai le  »feeling » !) et j’ai hâte de retrousser les manches à ses côtés.

Depuis les choses ont bien changé au sein de notre communauté. Deux douches disponibles au lieu d’une, un colocataire s’en va mais deux nouveaux nous rejoignent d’ici quelques jours pour atteindre onze personnes, les débarras disparaissent pour laisser place à de nouvelles chambres, … bref ce lieu a un grand potentiel et c’est vraiment sympa de le voir s’enrichir jour après jour, doucement mais … doucement ! De la même manière je me familiarise avec les transports en commun pour rejoindre les petites rues pavées autour de la cathédrale qui grouille de petits bars où l’on peut y déguster la fameuse bière du coin : la Kölsh !




Mes premiers pas …(1/2)

7102008

.. à Cologne (Köln).

Comme convenu je retrouve Markus qui m’acceuille au sein de la colocation … ou plutôt de la communauté. Markus est le frère de Manfred l’un des deux créateurs du lieu. D’ailleurs je m’attarde sur le logement avant de vous présenter mes colocataires dans de prochains articles. Imaginez un immeuble de cinq étages où chacun comporte les bureaux d’une entreprise (recherche d’emplois, informatique, etc.) sauf un. Notre communauté réside ainsi sur l’ensemble d’un étage. Nous sommes donc vraiment seuls dans l’immeuble en dehors des horaires de bureau et les week-ends. Pas de problèmes de voisinage à déclarer à ce jour …

travauxL’étage est assez vaste pour acceuillir une douzaine de chambres spacieuses, lumineuses avec une baie vitrée, accès internet, stores électriques, etc. En commun un immense séjour juxtapose une cuisine toute équipée (ou presque …). Ajoutez à cela une salle de bain qui me rappelle mes séjours en colonie et voilà l’état des lieux que parcours la femme de ménage. Et oui nous avons ce luxe ! Tout semble parfait. Mais voilà l’acquisition du lieu est récente et les gérants sont bien occupés par leur travail et vie privée. C’est ainsi que je découvre l’étage en travaux. Une douche disponible sur les trois prévues, la moquette des chambres non-occupées toujours en place, pas de miroir dans la salle de bain, certaines futures chambres sont utilisées comme débarras, ma chambre pas vraiment meublée comme prévue, … bref un lieu qui vit au rythme des travaux. C’est ainsi que dès mon arrivée il a fallut hisser du sous-sol à ma chambre la structure du lit et son matelas avec l’aide de Markus qui au passage ne peut utiliser qu’un seul bras à 100%. Le temps de débarquer mes bagages voilà Claudia et Fabian qui arrivent. Je récupère alors un meuble pour ranger une partie de ma garde-robe. Petit à petit ma chambre se structure. Mes deux nouvelles connaissances doivent aller à IKEA pour acheter en autre le parquet flottant manquant. Histoire de faire connaissance je me propose de les accompagner pour les aider. Je prends ma voiture car le chargement risque d’être encombrant. Après 30 minutes de route nous voici chez nos amis scandinaves de jaune et de bleu vêtus. Les achats effectués voici venu le temps du chargement. C’est là que ma petite voiture francaise fut la bienvenue. Ne voulant pas trop charger et par la même occaion abîmer la voiture de Claudia, une partie du parquet pris place dans ma voiture. Le plus encombrant ne fut pas les produits suédois mais bien mon colocataire allemand, Fabian, qui mesure 2 mètres pour des proportions de poids égales à son envergure. Le petit Fabian ne pouvant plus rentrer dans la voiture de Claudia, il s’asseya donc derrière moi après quelques contorsions dignes du plus Grand Cabaret de notre ami Patrick S. . Le retour m’a permis de discuter avec Fabian qui gère des réseaux informatiques pour diverses entreprises. C’est toujours bon à savoir lorsque vous envisagez de remplacer du matériel de ce genre dans les prochains mois ! Place au débarquement. Sans ascenseur nous y serions encore mais ce fut déjà du sport de transporter le parquet flottant pour plus de 120 m² de la voiture à l’ascenseur. Les jours suivant j’ai aidé Markus à poser quelques lames de parquet où son bras et demi n’était pas suffisant puis à isoler quelques portes communicantes entre certaines chambres.

Voilà comment je concois la notion d’intégration. Certes tout ce travail aurait dû être fait depuis longtemps cependant je trouve cela naturel de partager des tâches utiles pour les futurs colocataires et moi le premier !




On the road again !

25092008

Après trois mois de disette, résumé des épisodes précédents …

Fin juin. La fin de mon stage s’annonce. Rédaction de mon rapport, préparation de l’oral et recherche d’un emploi. Pas le temps de s’ennuyer à Torino. Après cinq semaines de pluie il fait maintenant trop chaud pour sortir dehors. Cela tombe bien j’ai plus le temps de me promener ! Ouf le rapport est bouclé à temps. Désormais je peux aborder sereinement mon retour en France. Le temps est venu des adieux. Mes collègues de travail que je ne remercierai jamais assez pour leur accueil, mes deux adorables colocataires et enfin mes propriétaires aux petits soins. Trois mois. C’est la seconde fois que j’ai un goût d’inachevé. On commence juste à prendre ses repères dans la ville, à apprendre la langue du pays (enfin c’est pas vrai pour le finnois …), à faire des connaissances par la même occasion, … et voilà qu’il faut partir. Bref  c’était noté dans le contrat : stage de 3 mois (et pas un de plus).

De retour au pays, pas le temps de se poser. Soutenance de stage qui a visiblement conquis le jury. Il faut dire que le public était de mon côté : quatre collègues avaient fait le déplacement depuis Settimo ! J’étais vraiment ravi de leur présence. Un bonne table de Limoges suivie d’une brasserie et voilà c’est fini. Nos chemins se séparent. Ciao !

Diplôme en poche il ne me reste plus qu’à trouver un emploi. Pour çà j’avais pris les devants. Dès la fin du mois de juin j’avais quatres entretiens plus ou moins fixés. Paris, Angoulême, Toulouse et Cologne (Allemagne). J’ai ainsi ajouté deux entretiens à mon emploi saisonnier au mois de juillet. En août pas de boulot alors du repos devant les J.O. et bien sûr deux autres entretiens. Pour les entretiens en France j’ai effectué les trajets en voiture mais je ne pouvais pas me le permettre pour monter à Cologne.

ThalysC’est donc en train que je me suis rendu en Allemagne. Pas de soucis à l’aller. L’entretien se passe bien. Mais voici l’heure du retour qui fut un peu plus mouvementé. Déjà je remarque un ralentissement anormal. Le Thalys s’immobilise quelques minutes puis repart. Bon çà devrait passer pour ma correspondance mais faudra pas trainer. En gare de Bruxelles l’arrêt me semble bien long. En effet après quinze minutes on nous annonce tout simplement qu’il n’y a pas de chauffeur de train pour continuer le parcours jusqu’à Paris gare du Nord. Je vais peut être vous l’apprendre mais je n’ai pas encore mon permis pour le train alors c’est avec grande déception que je l’annonce à mes 7 voisins de salon. Cet évènement a permis de converser et de le prendre avec humour. Et c’est là que je réalise que je peux prendre ma correspondance pour la gare d’austerlitz et me la mettre au … ! Bref je ne suis pas seul dans cette galère. Arrivé à quai je marche à grand pas à l’accueil Thalys. Une seule personne pour renseigner à grande vitesse tous ces voyageurs inquiets. Ma réactivité m’a permis d’être second dans la file d’attente … ah non troisième je viens de me faire doubler par un couple de cons. A noter que cette espèce n’est malheureusement pas en voie de disparition. Je reste poli en indiquant que j’étais là avant eux, etc. Mais le con est sourd et têtu alors il insiste. Lorsque son tour arrive il n’a pas le document nécessaire et se fait gentilment remercier par la guichetière puis par moi-même. Je suis pris en charge, il faut le dire rapidement. Je partage le taxi avec une belge. Notre chauffeur de taxi a manqué d’accidenté son véhicule plusieurs fois mais il y parvient quand même au moment de nous déposer devant l’hotel. Il est temps de quitter ce périple pour une calme chambre d’hotel. Il est tard je n’ai pas dîner. Je me console avec le mini-bar, pas de scrupule c’est la SNCF qui régale ! Lendemain matin dix minutes de marche pour rejoindre la gare d’Austerlitz. Arrivée à Limoges avec plus de douze heures de retard. Ainsi s’est cloturée ma session d’entretiens d’embauche.

Déjà fin août. Le verdict tombe. Suite aux emplois proposés par les entreprises il ne me faut pas longtemps pour faire le choix. C’est décidé je vais travailler en Allemagne.drapeau_allemand Je vais participer au développement de carrosseries automobiles comme « cad designer » (çà sonne mieux que dessinateur/projeteur !). Je commence le 1er octobre en cdi. Outre de nombreuses démarches administratives il me fallait en priorité trouver un logement. C’est fait. C’est une colocation enfin c’est un peu plus que çà. En effet il y a douze chambres. Cela tombe bien car je cherchais un logement où je ne serai pas seul et où je pourrai communiquer en anglais. Ah oui je ne parle pas un mot d’allemand. Je vous rassure l’entreprise est au courant. D’ailleurs elle est composée d’une trentaine de nationalités. Vous comprendrez aisément que l’anglais est la première langue parlée dans son enceinte. Bien sûr parler allemand sera un plus indéniable surtout pour la vie en dehors du travail. C’est certain je vais m’inscrire dès que possible aux cours proposés par l’entreprise ! Voici un nouveau challenge à relever. On the road again !

Le départ est programmé demain. 1100 km de routes (un périple avec une Clio I !) avec une belle escale à Strasbourg le temps du week-end. Lundi je m’installe et mercredi « top à la vachette ! ». Le début de ma vie professionnelle. Fini les belles années étudiantes … nostalgie. Hommage à la LiPro MNP »2″R et en particulier aux gradés MNP »3″R !




Calcio

20062008

Calcio dans Stage Torino (Italie) 496px-10Plus qu’un sport le football est une tradition en Italie.

Comment ne pas y échapper ? Mon premier réveil à Torino. Alors que je remontais mon volet coulissant se dessinait entre les lames du strore un terrain de foot juste en face de mon logement. Du 3ème étage j’ai une vue imprenable. Voici bientôt 3 mois que tous les jours plusieurs parties s’y déroulent. Vous allez me dire mais comment est-ce possible, la pelouse doit être dans un sacré état !? Non car il n’y en a pas. En fait elle est synthétique. De loin on ne le devine pas. Ces pelouses artificielles sont nées aux Etats-Unis pour le football américain. Ces terrains plus ou moins grand, selon la pratique à 5, 7 ou 11, se multiplient un peu partout. Si je devais faire un comparatif je dirais que les terrains de football sont aux finlandais ce que sont les saunas. En Finlande il y a assez de sauna pour faire rentrer les 5,5 millions d’habitants à l’intérieur. Chacun son truc comme on dit ! 

A Torino deux équipes : la Juventus « Juve » et le Torino « Toro » FC. Un des plus grands clubs dans le monde et un qui joue le milieu voir le bas de tableau de la Serie Alogo2010 dans Stage Torino (Italie). J’ai assisté au dernier match de la saison des Granata (couleur du Toro) face à la Fiorentina « Fiore ». Ambiance bonne enfant dans les tribunes. D’autant plus que ces deux clubs ont un point commun : ils détestent les Bianconeri !

Bon revenons à nos moutons … qui en passant doivent être frustrés par tous ses paturages plastiques. Si je vous dis France – Italie, Coupe du Monde 2006 … oui je sais çà fait mal. Et maintenant on peut ajouter France – Italie de l’Euro 2008. Bref encore de l’eau apportée au moulin italien. Chambrage assuré au travail et un peu partout où je suis démasqué. Cependant les italiens sont bien plus connaisseurs que les français. Alors au vue des prestations de la Nazionale le bon sens l’emporte. Pour eux les deux équipes ne méritaient pas de passer le premier tour. Souhaitons tous nos voeux de bonheur à Raymond et Estelle … Auguri !

Pour ma part j’ai eu la chance de rencontrer une personne formidable : mon tuteur de stage. Outre notre entente au travail il m’a intronisé dans son équipe de football.  Rien d’officiel, pas de licence. Juste des bandes de potes qui s’organisent des matchs une ou deux fois par semaine. En France c’est du Futsal : 5 contre 5 dans un petit gymnase. Ici c’est sur des terrains (herbes ou synthétiques). Ces terrains appartiennent à des privés. Il faut donc payer entre 6 et 9 € par tête pour un match d’une heure. 2 équipes, voir 3 lors de triangulaire, entre 14 et 21 joueurs … faites le compte. Les terrains se situent souvent près des églises et  y appartiennent. L’argent revient ainsi au prêtre qui nous accueille non pas dans sa paroisse mais dans ses vestaires !

J’ai arrêté le foot il y a maintenant 3 ans. Bien sûr je n’imaginais pas y jouer ici. Alors je remercie encore mon tuteur de m’avoir recruté et prêté des chaussures (à ma taille !) mais aussi mon colocataire, Paolo, de m’avoir prêter des chaussettes et des protèges tibia. Vraiment je fus traité comme un prince. Mon seul regret est d’avoir oublier plusieurs fois mon appareil photo pour immortaliser notre équipe : Danilo, mon tuteur, Corrado, Roberto, Fabio, Angelo, Danilo #2, Claudio & Francesco. Un grand merci à eux et aux équipes adverses qui nous ont laissé gagner quelques fois.




Pioggia, mi amore

5062008

Quelle rencontre ! Cela fait désormais un mois que l’on ne se quitte plus. On se comprend tellement bien. Parfois elle me fait un signe, je la comprend. D’autre elle me touche j’en ai des frissons. De temps en temps elle vient même avec ses amis. Nous entretenons une relation vraiment intime. Comme si on s’était rencontré auparavant.

Cependant elle peut etre génante. Pour me priver de sorties avec mes amis çà elle sait faire. Pour m’empecher d’aller jouer au football je peux compter sur elle aussi. C’est une entrave … Oula j’arrive sur un sujet glissant. Stop.

STOP ! Stop la pluie ! 4 semaines sans discontinuer. Tu es contente ? Es-tu fière de toi la pluie ? Tu as fais la Une des journaux. Tu as enlevé la vie à des piémontais. Que te faut-il de plus ? Je t’annonce notre séparation. Cette décision prend effet immédiatement. J’espère en trouver une autre au plus vite. Une qui saura faire sortir de leur étui mes lunettes de soleil. Une qui saura me communiquer des rayons. Une vêtue de jaune. Ses amis seront tous en bleus. Même s’ils sont bleus avec des pois blancs je les accueillerai la mine réjouie et les bras ouverts. Ouverts vers le ciel. Adieu Pioggia.




Merci la fête du travail …

9052008

… pour ce week-end anticipé. Promis on va en profiter …

Mercredi soir.Piazza Vittorio Veneto

Paolo, mon colocataire en provenance de Roma (enfin un petit village entre la capitale et Napoli), avait profité de ce week-end de 4 jours pour inviter sa sœur. Cela était prévu de longue date et encore une fois le hasard fait bien les choses puisque mon second colocataire était absent. En effet Ludovico habite à Napoli au pied du Vesuvio et il faut dire qu’il a du mal à s’en séparer … et de sa Mama aussi. Bref une chambre était devenue disponible pour notre invité. La veille Paolo me dit que sa sœur devrait être à l’appartement vers 17h30 grâce au tram et si son train n’est pas en retard. Parfait c’est à l’heure à laquelle je rentre : pas de soucis ! Hé oui Paolo rentre seulement vers 19h.
Le jour même j’espérai ne pas être en retard afin de l’accueillir. Bien sûr c’est le déluge en fin d’après-midi et pour une fois mon tuteur, qui me dépose à mon arrêt de bus tous les jours, débauche plus tard qu’habituellement. Je commence à penser qu’elle ne voudra même pas me dire bonjour après m’avoir attendu seule sous la pluie après un voyage de 8 heures. Heureusement la grosse averse se calme puis s’arrête au moment où je prends mon bus. Avec 30 minutes de retard sur l’horaire prévu je descends du bus et aperçois une jeune femme avec une valise à l’abri sous une devanture de magasin tout près de notre logement. Pas de doute c’est elle. Entre-temps j’avais demandé à mon tuteur de me traduire : « Tu es la sœur de Paolo ? » (Tu sei la sorella di Paolo ?). Réponse affirmative, Romina (« la petite Roma ») et moi rentrons à l’abri. Son anglais est approximatif (pour ne pas dire autre chose). Nous faisons connaissance en attendant le grand frère jusqu’au moment où driiiiiing. Paolo qui sonne ? Je décroche … les propriétaires qui viennent nous dire bonjour et par la même occasion voir si tout est o.k. dans l’appartement. Et là je me souviens d’un point du règlement qui stipule : « […] il est interdit d’accueillir des personnes extérieures […] ». Je n’ai vu qu’une fois ces personnes, le premier jour, et je ne peux pas deviner leur réaction. Je ne vais quand même pas cacher Romina dans un placard juste pour ce règlement. Je croise les doigts et espère qu’ils comprendront et ne s’imagineront pas autre chose. Les voilà. […] 45 minutes plus tard ma propriétaire, qui est aussi bavarde que gentille, repart. R.A.S. Quelques minutes plus tard Paolo arrive. Nous allons pouvoir organiser nos 3 jours ensembles car Romina fera le chemin inverse dimanche matin.

Jeudi.

la MoleAmbitieux nous décidions de visiter les musées nationaux du Cinéma et de l’Egypte. Visiblement nous n’étions pas les seuls. Lorsque nous vîmes les queues devant ces lieux touristico-culturels nous décidions de profiter du soleil. Ainsi nous restâmes une partie de l’après-midi à la façon farniente, allongés dans l’herbe à discuter au Parco del Valentino. De retour en centre ville au musée du cinéma 2 solutions s’offraient à nous : la queue musée + ascenseur panoramique pour accéder au sommet de la Mole ou celle seulement pour le musée. Choisir entre 1h ou 10 min d’attente … Visite et fermeture du musée du cinéma : de la naissance du cinéma jusqu’au décor de films en passant par des effets personnels de personnalités du cinéma. Marco Ferreri y est à l’honneur en cette période. Vraiment un beau musée dans un lieu insolite.

Vendredi.

Nous devions prendre notre revanche sur la veille. Du coup nous sommes montés en haut de la Mole pour découvrir les toits de Torino. Je vais me répéter mais toujours pas de vue sur Torino au sommet de la Molepanorama sur les Alpes même si je dois avouer que l’on deviner leurs grandes silhouettes et les sommets enneigés. Ensuite direction le musée national de l’Egypte qui est le plus grand en Europe à ce sujet. La salle des statues est impressionnante. On reste là, planté …. ouha ! Et encore une fois nous fîmes la fermeture. Non ils n’ont pas réussi à nous garder avec les momies.

Samedi.

carte Lago MaggioreDirection le Lac Majeure (Lago Maggiore). Et là je me dis que j’ai de la chance d’avoir un colocataire avec une voiture (une grosse allemande) qui avale l’asphalte de l’autoroute entre Torino et Milano avant de bifurquer. Rien de spécial jusqu’au moment où l’on tombe sur une petite route qui plonge en lacets vers le lac. Là un paysage grandiose s’offre à nous : le lac, les petits villages, les îles, la verdure des collines et les Alpes … pour couronner le tout un temps superbe. C’est dans ces moments (comme lors de mon stage en Finlande d’ailleurs) où je remercie mes collègues de promotion de m’avoir laissé la place. Merci à tous … si vous voulez j’ai des photos ! Le village où nous arrivons, Stresa, ressemble à une ville huppée de la Cote d’Azur : grande avenue qui longe l’étendue d’eau, des palmiers et des hôtels ***. Nous nous garons sur le port, enfin le parking réservé aux touristes qui prennent le bateau qui nous emmènera d’île en île. Nous attendons une petite heure les amis de Paolo en retard. Pas grave car nous profitons du soleil, de la vue et d’un caffé bien sûr ! Une fois les présentations faites nous achetons nos billets comprenant la navigation pour rejoindre les 3 îles (Isola Bella, Pescatori et Madre, par ordre d’apparition), les visites du Palazzo et des Gardeni situés sur notre première et dernière escale. Week-end du premier mai oblige il y a la queue (coda) pour nos 4 embarcations. La machine à touristes est bien rodée ça se sent car malgré la foule nous avons pu nous balader toute l’après-midi à notre guise. Le palace est magique, les salles sont plus belles les unes que les autres et je ne vous parle même pas des jardins. Ils dominent l’Isola Bella (qui porte bien son nom !) et donne l’impression d’être ailleurs, un endroit paradisiaque. Je vais vérifier mais il me semble qu’une scène d’un film (le dernier James Bond ? et/ou probablement pour d’autres) a été tournée dans ce jardin.

Ainsi nous passons d’une île à une autre en toute quiétude. Le temps s’est arrêté cetteGardeni del' Palazzo après-midi grâce aux paysages environnant. La fin d’après-midi s’approche et nous devons prendre une des dernières embarcations pour revenir à notre point de départ. C’est le temps des adieux pour les amis de Paolo. Avant de prendre la route un petit café nous tendait les bras sur le port. Le soleil rasant les sommets des Alpes, au bord de l’eau, un Martini bianco avec du Schweppes Lemon (bah la Madame n’avait pas de l’Agrum … bon je pouvais pas trop en demander non plus) … et des cacahuètes. Sur le retour nous laissons sur notre droite le soleil couchant et les Alpes pour clôturer une bien belle journée. Et comme le dit si bien Romina : « Che bello ! Che carini ! ». Au dîner nous décidons de nous rendre dans la pizzeria la plus proche, histoire de se poser un peu. Une pizza au thon, une vraie quoi, et des profiteroles « maison ». Dorénavant (et j’en suis sûr) j’ai compensé nos 2 petits sandwichs de midi. Ouf, dodo.

Dimanche.

Je me lève … Romina est déjà partie. Les adieux n’auront pas eu lieu. Peut être nous nous reverrons du côté de Roma ? On ne pas tout le temps bouger dans tous les sens alors ce dimanche fut consacré (c’est beaucoup dire) au ménage et pas grand-chose d’autre. Redescente sur terre pour attaquer une nouvelle semaine de travail.




un super gars ?

6052008

Mais non ! La Basilica di Superga qui se traduit par la Basilique d’un bon gars, un gars bien quoi ! Ici on aime les Ch’tis. Plus sérieusement cet édifice majestueux domine nettement la ville. Après m’être enfilé 2 belles parts de pizza en centre vBasilica di Supergaille, tram puis 450 mètres de dénivelé avalé en 20 minutes par un train à crémaillère. Je ne vais pas vous ennuyer en vous récitant l’historique. Cependant ce monument a une histoire particulière. En effet le 4 mai 1949 l’avion de l’équipe de football de Torino, alors qu’il rentrait du Portugal, s’écrase sur une partie de l’édifice. 31 victimes dont joueurs, dirigeants et staff technique, journalistes et équipage. Depuis des milliers de supporters montent chaque année à cette date saluer la mémoire des disparus où un monument leur a été consacré. Ah oui j’allais oublier. Avec sa position privilégiée la Basilica offre un superbe point de vu sur Torino et ses alentours. Quelques nuages et un voile m’ont privé d’un panorama sur les Alpes. Cela sera pour une prochaine fois. Pour revenir à ma balade touristico-gastronomique, au retour, une gelatino (glace), plus précisément un cono (cornet), stracciatella et crema. J’en salive encore ...

Le 25 avril. Ce jour est férié en Italie puisqu’il prend date de la festa della Liberazione (fête de la Libération – 1945). A travers l’Italie de nombreuses manifestations sont organisées et rencontrent un large succès.

Beppe Grillo, humoriste très populaire (lui aussi un super gars), a profité de cette date pour initier un mouvement. Ainsi la seconde édition du « V DAY » s’est tenue le 25 avril 2008 qui inaugura un week-end de 3 jours. Cet évènement se déroule à des dates différentes au profit de vacances ou jours fériés afin de rassembler un maximum de personnes. Comme vous je me suis demandé ce que le « V » signifié : cinquième ? v de victory ? … Non pas du tout. C’est tout simplement la première lettre d’une des plus célèbres insultes italiennes : « Vaffanculo ». Pas besoin de traduction. Cependant Vaffanculo a tutti peut être traduit poliment par « Tout envoyé balader ». Beppe Grillo tente de réveiller les consciences en dénonçant certaines injustices. Mis à part la politique il aborde également la consommation de masse (télécommunication, alimentation, …).

Le précurseur de ce mouvement ne peut pas se trouver dans toutes les villes d’Italie ce même V DAY, foule Piazza San Carlojour. Le hasard fait bien les choses puisqu’il était à Torino cette année et également retransmis sur une chaîne de TV. Piazza San Carlo de 15h à 22h l’humoriste a rempli sans peine une des places majeures de la ville. Grillo en chef d’orchestre donna la parole à des personnalités italiennes (scientifiques, politiques et journalistes dont Marco Travaglio, célèbre pour son engagement anti-Berlusconi). Le mouvement s’étend à l’étranger une opportunité pour réaliser un duplex avec des italiens expatriés en Californie. Le show de Beppe fut ainsi entrecoupé d’intervenants, de visioconférences, d’applaudissements et lorsqu’une personnalité haranguait la foule celle-ci lui répondait évidemment à l’unisson : « Vaffanculo !! ».

D’un autre côté, Piazza Castello, divers artistes plus ou moins connu, plus ou moins agréables (il faut dire que le son était de qualité plus que douteuse …) se sont relayés. Pour finir en soirée par Marlene Kuntz, groupe (avec essentiellement des super gars) de rock italien reconnu qui m’a agréablement surpris par sa diversité de mélodies.

Je vous dis à tous Vaf … euh pardon Ciao !




Buongiorno a tutti !

18042008

3 semaines ! Me voici installé depuis 3 semaines : déjà !

Dans le cadre d’un stage de fin d’études je travaille pendant 3 mois à Settimo Torinese (100 milles habitants et banlieue de Torino 1 million d’hab.). OIGRA MEILLOR, entreprise appartenant au groupe FREUDENBERG … oui oui le même auquel est rattaché MEILLOR FREUDENBERG à Nantiat (près de Limoges). En bref l’entreprise conçoit des systèmes d’étanchéification de mécanisme en très grande majorité pour l’industrie automobile (joint de culasse, joint de pompe à vide, etc.).

Je partage mes journées de travail avec essentiellement des italiens … et un français qui vit depuis quelques années à Torino. Les matinées, les soirées et les week-ends, je les vis au rythme de mes deux colocataires italiens en provenance de Naples et de Rome qui travaillent depuis quelques mois dans la ville au pied des Alpes. Autant dire que je parle français très peu, anglais tout le temps et italien quand mon interlocuteur ne connait rien des deux langues précédentes. En revanche la proximité relative de la France se fait ressentir par de nombreuses enseignes (Auchan, Carrefour, Intersport, …) mais aussi par la langue tout de même. Et c’est comme ça que j’ai trouvé mon logement. Ma propriétaire parle un peu le français et cela à faciliter nos nombreux échanges par email. Sans oublier Anaïs : encore merci pour ton aide. Certains collègues également usent parfois de notre langue pour me parler et pour leur renvoyer la politesse je m’essaye en italien !

Un contraste saisissant. L’an passé en Finlande j’avais été surpris par les nombreux vélos mais cette année c’est par le traffic automobile !Torino en 2 mots, l'industrie et les Alpes Cela s’explique par l’échelle de la ville. Le centre ville de Tampere était parcouru rapidement à pied et ici je me suis fais surprendre plusieurs fois à marcher longtemps … trop longtemps. Je pense qu’en Italie une forte répression existe pour les personnes qui osent caler au feu. Déjà si vous avez le malheur de ne pas déguerpir dès que le feu passe au vert vous vous faites pourrir … si ce n’est pas avant ! En France on utilise le klaxon pour les mariages et quand Zidane marque 2 buts en finale de coupe du monde. Ici c’est tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes ! Une petite rue à côté de notre immeuble est officiellement en double sens. Sauf bien entendu tous les matins lorsqu’il faut rejoindre la rue principale. Le bon sens (si je peux me permettre) intervient et la file de gauche permet de tourner à gauche et celle de droite pour aller à … c’est bien vous suivez. Pourquoi s’embêter ?! Bien sûr il y a toujours des fous qui osent prendre la rue dans le sens contraire … allez leur expliquer.

F.I.A.T. (: Fabrication Industrielle d’Automobiles de Torino). Vous l’aurez compris la marque FIAT est née à Torino. Il n’est alors pas étonnant de voir autant de FIAT ici que dans toutes l’Europe (hormis l’Italie) réunie. Alors qu’en France il n’est pas toujours bien vu de rouler en FIAT (référence aux anciens modèles de petite taille), ici c’est une fièreté régionale voir nationale. Comme Alfa Romeo et Lancia, ces voitures italiennes ont un « charme » méconnu chez nous dont je peux témoigner en quantité. D’ailleurs j’ai l’honneur de monter, tous les jours, dans un modèle de ces trois marques lorsque je déjeune avec notament le patron, le DRH, le collègue français et l’ « ingénieur » du haut de ses 72 ans. Il est retraité mais peut en Italie continuer à exercer (3 jours/semaine dans son cas).

En résumé mon stage a bien débuté et prend de l’envergure au fil des jours. La vie à Torino se déroule tranquillement auprès de mes deux colocataires italiens. Pour le sport il y a des piscines à disposition, des petits parcs pour courir et même 1h de football avec les collègues chaque semaine.

Ciao !

PS : prochainement je vous promet un panorama grandiose des Alpes … dès que le beau temps fait son retour !




Le trot c’est trop !

29022008

J’ai toujours aimé voir les chevaux, magnifique animal et depuis toujours lié à l’Homme. Il m’arrivait de regarder des courses à la TV. C’est tout.

 

Essai sulky prototype

Et puis cette année le projet tuteuré « Sulky » dans le cadre de ma formation. Pour des raisons de confidentialité avec l’industriel, qui a lancé ce projet il y a maintenant 3 ans, je ne peux pas divulguer le sujet et les détails. Bref j’ai dû m’intéresser de prêt au monde du trot attelé et plus précisément à la conception des sulkys de compétition. Le sulky c’est la « charrette à 2 roues » que tractent les chevaux pour les non-initiés. La personne qui est assise dessus est le « driver » (prononcé à la française !). J’ai donc multiplié le visionage de courses ce qui m’a permis d’approfondir ma connaissance des chevaux, drivers, entraineurs, …

Après la course, les chevaux sont désattelés dans la zone de pesage Puis dans le cadre du projet notre équipe s’est rendu le 24 janvier 2008 à Vincennes, temple européen du trot monté et attelé, afin d’assister à une réunion (9 courses) … côté propriétaires ! Nous étions privilégiés. Le temps de voir les courses, d’en prendre plein les yeux et de parier (perdre) quelques euros. De bons souvenirs malgré un temps gris.

 

Enfin le 17 février, récidive. Cette fois-ci, accompagné de mes parents, nous avons assisté à une belle réunion dont le Prix de Paris qui fait parti du tryptique (Prix d’Amérique, Prix de France et Prix de Paris). Le tout agrémenté du restaurant panoramique au déjeuner avec cette fois-ci un temps ensoleillé !

Vue du restaurant panoramique

Le trot, surtout attelé, est devenu une passion. Je suis de près les résultats d’autant plus que Igor-Pierre Blanchon, entraineur (et parfois driver) de renommé (entraineur de Marathon Man, vainqueur du GNT en 2006 ; et autres athlètes), réside à Flavignac près de chez moi.

 

 

Références : cheval-français.com / geny.com / pmu.fr / zeturf.com




Fin de vie … d’étudiant

21022008

Après une interruption de quelques mois voici la reprise d’écriture d’articles … qui ne fait que commencer.

Je suis en Licence Professionnelle Production Industrielle spécialité Maquettage Numérique et Prototypage Rapide. Ok ça ne vous dit rien … En bref c’est une formation qui nous prépare à intégrer des Bureaux d’Etudes (sous-traitants automobile, aéronautique, …) où l’on conçoit principalement des produits industrielles, des machines et autres via le logiciel CATIA utilisé par tous les industriels à l’échelle mondiale. Notre travail ne se limite pas à travailler devant un écran d’ordinateur mais c’est un bon raccourci en début de carrière. L’évolution dans l’entreprise est Chef de Projet puis Chargé d’Affaires où l’on aborde alors plus la gestion que la partie technique. C’est pour cette raison que cette Licence est intéressante puisque l’on nous enseigne ces deux aspects indispensables à notre insertion professionnelle.

Pour conclure ma formation, comme en DUT 2ème année, je vais effectuer un stage de 3 mois. Après la Finlande … l’Italie. Plus précisément Turin où je vais probablement rencontrer des personnes et paysages opposés à la Scandinavie. Le grand écart ! Il faut savoir que je ne parle pas un mot d’italien. Et contrairement à la Finlande l’anglais est très peu parlé. Alors j’apprendrai sur place les rudiments. Le français devrait me servir dans cette ville plutôt proche de notre frontière. A ce sujet je suis toujours à la recherche d’un logement sur Turin … A bon entendeur ! Ce stage clotuerera mon statut d’étudiant. Je serais alors sur le marché du travail.

Dans les prochains mois vous pourrez découvrir ici des photos et articles made in Italy.







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