… pour ce week-end anticipé. Promis on va en profiter …
Mercredi soir.
Paolo, mon colocataire en provenance de Roma (enfin un petit village entre la capitale et Napoli), avait profité de ce week-end de 4 jours pour inviter sa sœur. Cela était prévu de longue date et encore une fois le hasard fait bien les choses puisque mon second colocataire était absent. En effet Ludovico habite à Napoli au pied du Vesuvio et il faut dire qu’il a du mal à s’en séparer … et de sa Mama aussi. Bref une chambre était devenue disponible pour notre invité. La veille Paolo me dit que sa sœur devrait être à l’appartement vers 17h30 grâce au tram et si son train n’est pas en retard. Parfait c’est à l’heure à laquelle je rentre : pas de soucis ! Hé oui Paolo rentre seulement vers 19h.
Le jour même j’espérai ne pas être en retard afin de l’accueillir. Bien sûr c’est le déluge en fin d’après-midi et pour une fois mon tuteur, qui me dépose à mon arrêt de bus tous les jours, débauche plus tard qu’habituellement. Je commence à penser qu’elle ne voudra même pas me dire bonjour après m’avoir attendu seule sous la pluie après un voyage de 8 heures. Heureusement la grosse averse se calme puis s’arrête au moment où je prends mon bus. Avec 30 minutes de retard sur l’horaire prévu je descends du bus et aperçois une jeune femme avec une valise à l’abri sous une devanture de magasin tout près de notre logement. Pas de doute c’est elle. Entre-temps j’avais demandé à mon tuteur de me traduire : « Tu es la sœur de Paolo ? » (Tu sei la sorella di Paolo ?). Réponse affirmative, Romina (« la petite Roma ») et moi rentrons à l’abri. Son anglais est approximatif (pour ne pas dire autre chose). Nous faisons connaissance en attendant le grand frère jusqu’au moment où driiiiiing. Paolo qui sonne ? Je décroche … les propriétaires qui viennent nous dire bonjour et par la même occasion voir si tout est o.k. dans l’appartement. Et là je me souviens d’un point du règlement qui stipule : « […] il est interdit d’accueillir des personnes extérieures […] ». Je n’ai vu qu’une fois ces personnes, le premier jour, et je ne peux pas deviner leur réaction. Je ne vais quand même pas cacher Romina dans un placard juste pour ce règlement. Je croise les doigts et espère qu’ils comprendront et ne s’imagineront pas autre chose. Les voilà. […] 45 minutes plus tard ma propriétaire, qui est aussi bavarde que gentille, repart. R.A.S. Quelques minutes plus tard Paolo arrive. Nous allons pouvoir organiser nos 3 jours ensembles car Romina fera le chemin inverse dimanche matin.
Jeudi.
Ambitieux nous décidions de visiter les musées nationaux du Cinéma et de l’Egypte. Visiblement nous n’étions pas les seuls. Lorsque nous vîmes les queues devant ces lieux touristico-culturels nous décidions de profiter du soleil. Ainsi nous restâmes une partie de l’après-midi à la façon farniente, allongés dans l’herbe à discuter au Parco del Valentino. De retour en centre ville au musée du cinéma 2 solutions s’offraient à nous : la queue musée + ascenseur panoramique pour accéder au sommet de la Mole ou celle seulement pour le musée. Choisir entre 1h ou 10 min d’attente … Visite et fermeture du musée du cinéma : de la naissance du cinéma jusqu’au décor de films en passant par des effets personnels de personnalités du cinéma. Marco Ferreri y est à l’honneur en cette période. Vraiment un beau musée dans un lieu insolite.
Vendredi.
Nous devions prendre notre revanche sur la veille. Du coup nous sommes montés en haut de la Mole pour découvrir les toits de Torino. Je vais me répéter mais toujours pas de panorama sur les Alpes même si je dois avouer que l’on deviner leurs grandes silhouettes et les sommets enneigés. Ensuite direction le musée national de l’Egypte qui est le plus grand en Europe à ce sujet. La salle des statues est impressionnante. On reste là, planté …. ouha ! Et encore une fois nous fîmes la fermeture. Non ils n’ont pas réussi à nous garder avec les momies.
Samedi.
Direction le Lac Majeure (Lago Maggiore). Et là je me dis que j’ai de la chance d’avoir un colocataire avec une voiture (une grosse allemande) qui avale l’asphalte de l’autoroute entre Torino et Milano avant de bifurquer. Rien de spécial jusqu’au moment où l’on tombe sur une petite route qui plonge en lacets vers le lac. Là un paysage grandiose s’offre à nous : le lac, les petits villages, les îles, la verdure des collines et les Alpes … pour couronner le tout un temps superbe. C’est dans ces moments (comme lors de mon stage en Finlande d’ailleurs) où je remercie mes collègues de promotion de m’avoir laissé la place. Merci à tous … si vous voulez j’ai des photos ! Le village où nous arrivons, Stresa, ressemble à une ville huppée de la Cote d’Azur : grande avenue qui longe l’étendue d’eau, des palmiers et des hôtels ***. Nous nous garons sur le port, enfin le parking réservé aux touristes qui prennent le bateau qui nous emmènera d’île en île. Nous attendons une petite heure les amis de Paolo en retard. Pas grave car nous profitons du soleil, de la vue et d’un caffé bien sûr ! Une fois les présentations faites nous achetons nos billets comprenant la navigation pour rejoindre les 3 îles (Isola Bella, Pescatori et Madre, par ordre d’apparition), les visites du Palazzo et des Gardeni situés sur notre première et dernière escale. Week-end du premier mai oblige il y a la queue (coda) pour nos 4 embarcations. La machine à touristes est bien rodée ça se sent car malgré la foule nous avons pu nous balader toute l’après-midi à notre guise. Le palace est magique, les salles sont plus belles les unes que les autres et je ne vous parle même pas des jardins. Ils dominent l’Isola Bella (qui porte bien son nom !) et donne l’impression d’être ailleurs, un endroit paradisiaque. Je vais vérifier mais il me semble qu’une scène d’un film (le dernier James Bond ? et/ou probablement pour d’autres) a été tournée dans ce jardin.
Ainsi nous passons d’une île à une autre en toute quiétude. Le temps s’est arrêté cette après-midi grâce aux paysages environnant. La fin d’après-midi s’approche et nous devons prendre une des dernières embarcations pour revenir à notre point de départ. C’est le temps des adieux pour les amis de Paolo. Avant de prendre la route un petit café nous tendait les bras sur le port. Le soleil rasant les sommets des Alpes, au bord de l’eau, un Martini bianco avec du Schweppes Lemon (bah la Madame n’avait pas de l’Agrum … bon je pouvais pas trop en demander non plus) … et des cacahuètes. Sur le retour nous laissons sur notre droite le soleil couchant et les Alpes pour clôturer une bien belle journée. Et comme le dit si bien Romina : « Che bello ! Che carini ! ». Au dîner nous décidons de nous rendre dans la pizzeria la plus proche, histoire de se poser un peu. Une pizza au thon, une vraie quoi, et des profiteroles « maison ». Dorénavant (et j’en suis sûr) j’ai compensé nos 2 petits sandwichs de midi. Ouf, dodo.
Dimanche.
Je me lève … Romina est déjà partie. Les adieux n’auront pas eu lieu. Peut être nous nous reverrons du côté de Roma ? On ne pas tout le temps bouger dans tous les sens alors ce dimanche fut consacré (c’est beaucoup dire) au ménage et pas grand-chose d’autre. Redescente sur terre pour attaquer une nouvelle semaine de travail.