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Le 9 août 1927, après avoir obtenu le monopole de la radio-diffusion à l'Ile Maurice auprès de l'état anglais, le marchand de disque radiophile Charles Jollivet (1894-1951), diffuse la première émission de Radio Maurice de chez lui, à Beau Bassin (derrière la maison des Toorawa), sur ondes moyennes avec un émetteur américain; au programme, musique européenne de 19h à 20h du lundi au vendredi, à l'exception du mardi réservé à la musique orientale. Dans un second temps, Charles Jollivet et ses collaborateurs dont Victor Castelain prennent l'antenne à 6h du matin; subventionnée par le gouvernement, Radio Maurice étoffe ses diffusions avec des informations locales et internationales, des émisions littéraires, de la musique classique et le dimanche, la messe du Sacré Coeur de Port-Louis.
En 1938, le député mauricien Pierre Adam lance une nouvelle radio privée : le Poste radiophonique de l'île Maurice.
En 1940, au début de la seconde guerre mondiale, le gouvernement commence à exercer un contrôle sur la diffusion radiophonique en louant l'émetteur de Charles Jollivet et monte un studio pour installer Radio Maurice vis-à vis du stade Georges V à Curepipe : une table avec un micro, une table pour le matériel technique dont un certain Garrick est responsable, deux animateurs de la première heure Max Moutia (1896-1983) et Marcel Cabon (1912-1972), un quart d'heure réservé à une tranche en hindoustani annimée par Munshi Abdool Haye Ahmadi et le pandit Bhoomitra Sharma Ayrga. Ce sont les prémices de la radio publique mauricienne. La faible puissance de l'émetteur ne permet toutefois pas de lutter à armes égales avec Radio Tananarive qui diffuse la propagande anglophobe de Vichy depuis Madagascar.
En 1941, sous l'impulsion du Général de Gaulle, Henri Montocchio et François d’Unienville achètent un émetteur d'occasion d'un kilowat à la radio sud-africaine, l'installent près de la sucrerie de Highlands et créent la radio clandestine française Radio France Libre d’Outre-Mer qui émet en ondes courtes sur la bande des 41 mètres et diffuse jusqu'à trois heures par jour vers la Réunion et Madagascar. Son speaker Amédée Poupard est aidé de Max Moutia pour son aspect musical et de François d'Unienville qui écrit les textes des informations. Marguerite Labat (1913-2017), affectueusement appelée Mimi, fait sur cette radio, les débuts remarqués de sa très longue carrière radiophonique de 60 ans; elle y lit en 1942 son premier texte, puis y passe des appels réguliers pour que les résidents de La Réunion et de Madagascar se rallient au gaullisme et à la France Libre.
Le 1er juillet 1944, le pouvoir britannique prend les trois radios privées sous sa tutelle; il crée le Mauritius Broadcasting Service (MBS) dont l'objectif est d'informer, d'éduquer et de divertir les Mauriciens. Radio Maurice s'installe sous les combles de l'hôtel de ville de Curepipe ou s'activent ses animateurs que sont à cette époque Marguerite Labat, Max Moutia, Marcel Canbon, Pierre Tyack, Jacques Cantin, Michel Cervello, Yves Yvan Martial ... En soirée, quelques heures d'antenne sont consacrées à la culture et à la musique. Le séga mauricien commence également à être diffusé.
En 1956 Mimi Labat assure les directs de Radio Maurice pour couvrir la visite de la reine d'Angleterre et de sa soeur Margaret, du 29 septembre au 1er octobre.
En 1960, lors du passage dévastateur du cyclone Carol le 28 février, Marguerite Labat assure la présence de Radio Maurice auprès de ses auditeurs, en se débrouillant avec les moyens du bord dans le studio vétuste de l’Hôtel de Ville de Curepipe.
En 1962, le Mauritius Broadcasting Service (MBS) est pris en charge par le ministère de l'information, de la poste et des télécommunications. Sa direction est assurée par la société anglaise Thompson Television International qui doit également créer la télévision à l'Ile Maurice.
Le 8 juin 1964, la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) remplace le Mauritius Broadcasting Service. Les studios sont installés dans de nouveaux locaux à Forest Side, rue Pasteur. La radio doit désormais opérer sous l'égide de la loi N°7 de 1964, le MBC Act. N°7 de 1964, qui stipule qu'elle doit fournir des services de diffusion indépendants et impartiaux, d'informations, d'éducation, de culture et de divertissement dans les différentes langues enseignées ou parlées du pays. Elle diffuse alors en treize langues. Marguerite Labat et Max Moutia font partie de l'équipe.
Le 8 février1965 la MBC diffuse les premières émissions de télévision en noir et blanc.
De1965 à 1980 seul le contenu des diffusions évolue, avec des émissions de plus en plus spécifiques qui répondent aux attentes de la population mauricienne, notamment avec l'apparition de pièces de théatre radiophoniques.
En 1975 la MBC commence la diffusion des émissions de télévision en couleur.
Dans les années1980 la MBC diffuse les deux radios Radio Maurice 1 (RM1) et Radio Maurice 2 (RM2) et la chaîne de télévision MBC1.
Dès 1988, le processus de libéralisation des ondes est enclenché par le pouvoir politique.
En décembre 1989, la MBC crée Sugar FM, la première radio publique FM (Modulation de Fréquence) de l'Ile Maurice. Jusque là habitués aux deux chaîne de radio RM1 et RM2 qui diffusaient en AM (Modulation d'Amplitude), les mauriciens découvrent un son de meilleure qualité. Sugar FM et ses animateurs très connus, Pascal Pierre et Prakash, connaîssent un vif succès, surtout auprès de la jeune génération. (Sugar FM s'appelle aujourd'hui Kool FM).
Le 30 juillet 1990 la MBC lance la deuxième chaine de télévision publique MBC2.
En 1992, un conseil ministériel chargé de réfléchir à la libéralisation des ondes est mis en place. Il est présidé par le ministre de l'Industrie et de la Technologie appliquée, Jean-Claude de l'Estrac.
En 1994, la MBC crée deux nouvelles radio FM : Planet FM et Sansar FM qui outre des informations, diffusent de la musique orientale et occidentale. Planet FM sera renommée plus tard en One-World FM.
En 2001, la MBC se prépare à l'arrivée des radio privées en confiant la direction de la MBC radio à Jacques Maunick, 59 ans, journaliste et ancien cadre de Radio France International.
En 2001 le cadre de la libéralisation des ondes est enfin fixé par l'Independant Broadcasting Authority (IBA) qui est l'organisme officiel de régulation des fréquences de l'Ile Maurice.
Le 12 mars 2002, Radio One est la première radio privée mauricienne lancée, à la date symbolique de l'anniversaire de la République de Maurice (12 mars 1968). Radio One appartient au groupe La Sentinelle Ltd dirigé par Jean-Claude de L'Estrac; ce groupe possède également le quotidien L'Express.
Le 13 avril 2002, RadioPlus est la seconde radio privée lancée. Elle appartient au Defimedia Group. Elle a pour slogan Ecoute ou Pou Tende. En 2021, c'est la station la plus écoutée à Maurice, car elle innove pour apporter de la fraîcheur à son public.
En 2002, la MBC change le nom de deux de ses radios, Sansar FM devient Taal FM, et One-World FM (ex Planet FM) devient Radio Mauritius. Dans un premier temps, ces deux radios n'émettent qu'en langue orientale, puis des aménagements sont effectués, suite aux protestation des associations socioculturelles.
Le 31 décembre 2002, la radio Top FM est la troisième radio privée lancée. Elle est détenue et diffusée par la société Top FM Ltd.
En 2010, la MBC lance la radio Best FM en octobre et déménage dans ses nouveaux locaux à Moka.
Le 14 mai 2018, la MBC lance la radio NRJ Music FM.
En 2003, Radiomoris est la première radio internet à voir le jour; elle diffuse de la musique mauricienne, Sega, Reggae et Ragga.