Relations Bruay - Labuissière : Olivier Switaj répond à Bernard Cailliau

Le ton est posé, la voix, calme. Mais ferme. « On a été un peu surpris, avec d’autres élus, un peu peinés par les propos de Bernard Cailliau (notre édition du 28 septembre). » Olivier Switaj fait référence aux réserves émises par le maire de Labuissière, quant au projet de liaison ferroviaire Bruay - Béthune porté par Alain Wacheux et la Région. Plus largement, Bernard Cailliau s’interrogeait dans nos colonnes sur les relations entre Bruay et Labuissière : « La fusion Bruay - Labuissière ? Si c’était à refaire aujourd’hui, oui, je me poserais la question. » Il déplorait également un manque d’écoute de la part du maire de Bruay… Pour le moins surprenant, entre élus du même camp (PS).

Le premier adjoint tenait donc à faire une mise au point : « Ses mots donnent l’impression qu’il y a une partie des habitants de Bruay-La Buissière qui se sentent oubliés par les élus… Il n’y a pas deux catégories de Bruaysiens. » Pour autant, Olivier Switaj entend respecter la spécificité labuissiéroise. Ceci étant dit, il tient à mettre les choses au clair : « Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule ville, c’est Bruay-La Buissière, avec un maire, Alain Wacheux. » Et son premier adjoint de préciser : « Labuisière possède son conseil communal, dont l’avis est consultatif, ni plus, ni moins. » Autrement dit : le seul maire de Bruay-La Buissière, c’est Alain Wacheux.

Remise en question de la fusion ? Pas question

Pour lui, pas question de remettre en question la fusion des deux communes, comme l’a fait à demi-mot Bernard Cailliau : « Je suis de la génération qui n’a connu que Bruay-La Buissière. La question n’a même pas à se poser. » Ceci dit, il ne nie pas qu’en trente ans, les deux communes ont parfois connu quelques frictions… « Ça n’est jamais de tout repos, c’est normal, c’est ce qui fait avancer les choses », estime Olivier Switaj. Qui tient à rassurer les Labuissérois : « Ils font partie de cette ville, c’est le maître mot de ces trente dernières années passées et des années à venir… » À seulement 36 ans, le premier adjoint n’oublie pas de conjuguer politique et rassemblement…

À l’en croire, il n’a pas encore discuté avec Bernard Cailliau. Étonnant : on aurait pu imaginer qu’après lecture de ses propos, il aurait décroché illico son téléphone… En revanche, il a évoqué la situation avec Alain Wacheux. Et ? « On s’est dit à peu près ce que je viens de dire. » L’adjoint n’en dira pas plus. La suite au prochain épisode ?