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Il ne se remet pas du coup de théâtre de la nuit. "Je suis, évidemment, comme tous les supporteurs de l'OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa", a réagi dimanche le président de l'Olympique de Marseille, Vincent Labrune, après l'annonce surprise de la démission de son entraîneur. "Nous avions tous deux trouvé depuis plusieurs semaines un accord pour la prolongation de son contrat", a ajouté Labrune, indiquant avoir confié à l'adjoint de Bielsa, Franck Passi, la charge d'assurer l'intérim au poste d'entraîneur, selon un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du club.
Marcelo Bielsa a annoncé samedi soir, après la défaite contre Caen (1-0) en première journée du championnat, sa démission du poste d'entraîneur de l'OM pour un désaccord avec la direction. L'entraîneur argentin a refusé d'entrer dans les détails de ce désaccord, évoquant seulement un changement de dernière minute dans un contrat sur lequel un accord avait été trouvé après deux mois de négociations.
Vincent Labrune : «Je suis abasourdi» #Interview
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— Olympique Marseille (@OM_Officiel) 9 Août 2015
Dans une lettre de démission remise au président du club et lue par son traducteur en conférence de presse après la défaite de son équipe au Vélodrome, Bielsa a expliqué avoir rencontré mercredi le directeur général du club et l'avocat de la propriétaire, Margarita Louis Dreyfus, "ils voulaient changer le contrat", a-t-il écrit.
"Tous ses souhaits avaient été exaucés"
Labrune a dit avoir "du mal à comprendre comment une simple réunion, mercredi, sur des détails techniques de ce contrat (...) puisse être à l'origine de ce départ précipité, alors que tous ses souhaits avaient été exaucés." Jeudi lors de sa première conférence de presse de la saison, Bielsa avait assuré s'être "mis d'accord avec le président (de Marseille) concernant les termes du contrat". L'entraîneur a révélé samedi soir qu'il avait en fait déjà pris la décision de démissionner dans la nuit de mercredi à jeudi.
"Prenant toutefois acte de cette décision qui place le club en difficulté au moment où nous entamons le championnat par une défaite à domicile, j'ai décidé de confier à titre provisoire la direction de l'équipe à Franck Passi qui assurait jusqu'ici la fonction d'entraîneur-adjoint", a indiqué Labrune dans son communiqué.
Ces regrettables péripéties, entre une épouse héritière qui conserve ce club du bout des lèvres et un entraineur fantasque qui n'en est pas à son premier claquement de porte, ne sauraient nous faire oublier une évidence : l'OM n'a plus les moyens de sa réputation et de son passé !
Quand de riches étrangers investissent non seulement dans le PSG ou l'AS Monaco, mais aussi dans un club de l'Est de la France somme toute très ordinaire, on se dit qu'il y aurait place pour un rachat du club phocéen par un investisseur ayant les moyens d'un vrai projet d'excellence sportive.
Les gens influents ne manquent pas dans la sphère économique et politique marseillaise. Ils devraient se mettre à prospecter dans cette recherche d'un nouveau propriétaire convenablement doté en moyens financiers et à la recherche d'une bonne notoriété sans notre pays.
Quand on est d'accord sur tous les termes d'un contrat, il ne reste plus qu'à envoyer un projet d'acte définitif à signer ! Mais convoquer le signataire en présence d'un nouvel avocat qu'il n'a jamais rencontré lors des discussions précédentes, c'est effectivement plustôt cavalier et carrément douteux !
Un bon dirigeant ne peut être "abasourdi"lorsqu'un salarié quitte l'entreprise. Ce joli mensonge ne passe pas. Ou l'entraîneur n'était pas "accroché" à l'OM, ou le dirigeant manage mal. Peut-être les deux... Pourvu sur ça dure !