LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Aurélie et Frédéric. Un tandem détonant - Les couples de pouvoir

©
Par François de Labarre , Mis à jour le

Deuxième volet de notre série d’été : la ministre socialiste Aurélie Filippetti et le chiraquien Frédéric de Saint-Sernin.

A première vue, tout les oppose. Un père communiste et un parcours à gauche pour elle. Une famille catho et un passé de militant d’extrême droite pour lui. Elle est ministre de la Culture sous Hollande, lui a été secrétaire d’Etat sous Chirac. Elle est mère célibataire, lui séparé de sa femme et père de cinq enfants. Le scénario aurait plu à Claude Chabrol. La rencontre se déroule dans l’un de ces lieux insolites du pouvoir : le salon de Michel Caro, coiffeur préféré des hommes politiques, rue de Bourgogne, à Paris.

Publicité

Elle, jolie brune, 38 ans, est romancière et députée de la Moselle. Elle vit sa vie à cent à l’heure, comme l’héroïne d’un roman qu’elle n’a pas le temps d’écrire. Lui, cheveux poivre et sel, la cinquantaine, a quitté les Quatre Colonnes pour les tribunes du Stade rennais. Il aime les arènes et les combats. Son engagement pour son club est sans limites. En 2010, il a quitté son poste de président du FC Rennes à cause du stress. Son médecin vient de l’autoriser à reprendre son travail. Tout oppose Frédéric de Saint-Sernin et Aurélie Filippetti, mais ce jour-là chez le coiffeur, tout semble les réunir. Elle a du charme, une flamme dans le regard. Puis, entre socialistes et chiraquiens, les liens se sont réchauffés. Chirac n’a-t-il pas appelé à voter François Hollande ? Enfin, Aurélie Filippetti ne limite pas ses centres d’intérêt à la littérature, elle a aussi son club fétiche : le FC Metz.

La suite après cette publicité

"Comment peut-on aimer quelqu’un qui ne partage pas vos opinions ? situation très romanesque..."

La rumeur fait le tour de Paris et finit par atteindre Nontron, fief périgourdin des Saint-Sernin, 3 500 âmes. Frédéric est encore maire adjoint. Ici, on l’appelle « Fredo ». « Ce garçon est super sympa, joyeux et chaleureux », raconte une voisine, qui préfère rester anonyme, car toutes les familles du coin se connaissent. Le dimanche, on le voit à la messe. Ce n’est pas une posture. Dans une interview à « L’Express », Saint-Sernin dit prier tous les jours et partir une fois par an en retraite à Solesmes. « J’ai cette vie spirituelle parce que je pèche beaucoup », blague-t-il.

La suite après cette publicité

Fin 2012, ce qui n’était qu’une rumeur se confirme. Le 3 décembre, le couple apparaît bras dessus bras dessous à Paris, au Conseil constitutionnel à l’occasion des 80 ans de Chirac. Elle est la seule ministre socialiste invitée. Une manière de rendre la liaison officielle. A Nontron, « cela fait bouger tout le pays », raconte cette voisine qui dit connaître la maman de « Fredo ». Et de conclure : « “Madame mère” est effondrée… » Trois mois plus tard, Aurélie Filippetti s’exprime dans le magazine « Elle » sur cette relation inattendue. Et s’interroge : « Comment peut-on aimer quelqu’un qui ne partage pas vos opinions ? » Voilà une situation complexe, mais « très romanesque », avoue-t- elle. Certains écrivains aiment vivre des situations pour le plaisir qu’ils auront à les écrire. Et cette histoire est trop passionnante pour se refuser à la vivre.

Contenus sponsorisés

Publicité