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Revue de presse Afrique

A la Une: Buhari et Idriss Déby, trop sûrs d’eux face à Boko Haram ?

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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Ledjely.com compare les styles du président nigérian et tchadien face à la lutte contre Boko Haram et leur trouve un point commun : « la méthode Coué ». Pour le journal guinéen en ligne, Muhammadu Buhari et Idriss Déby Itno disent la même chose mais de manière différente. Le premier fixe à l’état-major de son armée une échéance de trois mois pour anéantir la secte islamiste. Le second, quant à lui, estime que Boko Haram ne pose plus de problème. Pourtant croire que Boko Haram montre des signes de faiblesse parce qu'il a changé de stratégie, notamment, en perpétrant des attentats suicides, est « un raccourci quelque peu trompeur » selon Ledjely.com. Pour ce dernier, cette assurance affichée par les deux chefs d'Etat s'explique « par le besoin nécessaire de galvaniser les troupes et de traquer le scepticisme ambiant ».

Idriss Déby, le messie

Pour Le Pays, « il s’appuie sur la longévité de son régime, bien aidé par l’embellie pétrolière qui lui a permis de stabiliser le front social, et sur l’aura de son armée sur les différents terrains de combat au Mali et au Nigeria pour jouer ce rôle ». Et dans le contexte africain actuel marqué par la montée du péril djihadiste, « Déby se positionne en messie. En dehors de lui, point de salut pour le peuple tchadien ».

Mais attention, prévient Le Pays, « la stabilité dont il se prévaut est très relative ». Et le quotidien burkinabè de rappeler qu'en 2008, il n'avait sauvé son siège après une tentative de coup d'Etat, que « grâce au dispositif militaire Epervier de Nicolas Sarkozy ».

Idriss Déby l’africain

La Nouvelle Tribune voit en Idriss Déby un chef d’Etat visionnaire. Le quotidien béninois revient sur les dernières déclarations du président tchadien, qui a évoqué lui aussi l'idée que l'Afrique crée « sa propre monnaie ». Selon La Nouvelle Tribune, pour Idriss Déby, certaines clauses de coopération du Franc CFA sont dépassées, et ne profitent pas à l'Afrique. « Il faut donc pour ce dernier en finir avec la monnaie garantie par le trésor français ».

Et si frapper sa propre monnaie coûte cher et nécessite des technologies spéciales coûteuses, il propose qu'un appel d'offre soit lancé pour palier à ce problème : « Cette question n'est pas un tabou, a t-il dit, rapporte La Nouvelle Tribune. Celui qui veut faire de cette question un tabou va tuer l'Afrique et demain on va être condamné par les générations futures ».

Mali : faire la paix avec tout le monde

Au Mali, une semaine après la prise d'otage meurtrière de Sévaré, Le Prétoire pose une question : « Paix et sécurité au Mali : Et si la solution s’appelait Iyad? ». Le quotidien malien revient sur le parcours atypique d'Iyad Ag Ghali. Héritier d'une digne famille noble d'éleveurs des Ifhogas, ancien proche de Khadafi, passé par la guerre au Liban pour combattre les milices chrétiennes, avant de devenir rebelle touareg, « Iyad fut considéré par bien des maliens comme celui qui avait ramené la paix dans le nord du Mali », selon Le Prétoire. Tout en adhérant aux thèses fondamentalistes, en fin stratège, cet homme qui se rapprochera des talibans aux Pakistan, a longtemps rejeté les attaques suicides et le terrorisme. Ses bonnes relations avec l’Algérie, avaient fait de lui l’intermédiaire privilégié de Bamako pour la libération d’otages occidentaux. Ce n'est qu'après l’effondrement de la Libye, qu'il s'est radicalisé, en créant son propre mouvement Ansar Dine. Il a participé ensuite à l'occupation islamiste en 2012 au nord du Mali avant de prendre la fuite. Il a été écarté depuis des accords de paix pour régler le problème du nord. Le quotidien malien conclut : « Rêvons que le Mali retrouve la paix en se réconciliant avec ce terroriste, dont l’adhésion préserverait des milliers de vies humaines ».

RDC : une catastrophe environnementale ?

Enfin, le Potentiel tire la sonnette d'alarme concernant la prochaine exploitation pétrolière dans le lac Edouard. Classé Patrimoine mondial de l’Unesco, il borde le parc national des Virunga. L’exploitation prochaine du pétrole par la société britannique Soco international en RDC et en Ouganda inquiète de plus en plus les organisations de la société civile environnementale, selon Le Potentiel. On craint que celle-ci ait des conséquences néfastes sur les poissons, mais aussi notamment sur la faune sauvage qui vit dans le parc, notamment des gorilles. Les autorités congolaises se veulent rassurantes. « Nous restons convaincus qu’on peut exploiter sans détériorer. On le fait ailleurs, nous avons été en Ouganda personnellement, les buffles et les antilopes broutent allégrement à côté de l’endroit où l’on fait le forage », a dit le ministre congolais des Hydrocarbures, Crispin Atama Appa. Les ONG « instrumentalisées » selon Kinshasa se disent de leur côté très inquiètes, à en croire Le Potentiel.

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